mercredi 20 septembre 2017

Ramuntcho


   Il y a chez les écarteurs gascons comme chez les matadors de toros des toreros de classe. Christian Vis "Ramuntcho" en faisait partie. Si, des courses landaises de mon enfance dans les arènes de Saintgor où les frères Vis étaient toujours présents, je me souviens surtout de Guillaume, le cadet, plus spectaculaire et plus controversé, c'est en 1976, quelques années plus tard, lors de sa victoire au concours landais de la Madeleine, que je découvris vraiment l'art de Ramuntcho. Ce jour-là, la beauté profonde des écarts de l'aîné des frères gitans me fit sentir à quel point la tauromachie landaise pouvait être parfois, au même titre que l'espagnole, une discipline capable d'atteindre une réelle dimension artistique. Lorsqu'il m'arrivait par hasard d'apercevoir Ramuntcho, maigre comme un loup qui a refusé de porter le collier, autour d'une arène, je repensais toujours à sa superbe sur le sable du Plumaçon. Qu'il repose en paix.

NB   Un livre lui avait été consacré il y a quelques années :
Maurice Violet, Ramuntcho, prince des écarteurs, 1994


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